2. I think ...

Ella m'a convaincu.  Je suis faible. Je suis sur Facebook.

Et le pire dans tout ça, c'est que j'aime bien :3

Et comme de mon patelin paumé, j'ai pas grand chose à dire, j'vous laisse avec un OS. xD

Elle écoute. Elle ferme les yeux.

Tout autour d'elle, la ville. Ses battements de coeur défectueux emplissent ses oreilles. Les lumières jaunâtres éclairent des rues sales et masquent la lune et les étoiles.

Odeur d'essence. Bruit de klaxons.

Elle les fait fuir en appuyant sur un simple bouton play.

Elle sourit.

« Le bonheur n'existe pas. » Martèle une voix cynique dans sa tête, fantôme émergeant de souvenirs proches ou lointains.

Du vieux rock américain, le volume à fond. Des cahots sur la route. Le soleil brûlant des Etats-Unis. Elle se cramponne à la tôle de la voiture pour ne pas tomber à l'arrière du vans. Une autre fille n'y arrive pas, et rit en heurtant une valise.

Un rythme électronique. Des lumières vertes, rouges, clignotantes. Elle danse, peut-être bien, peut-être mal. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle s'amuse. Le liquide du verre qu'elle tient à la main menace plusieurs fois de sortir du récipient. Elle finit par le poser, et se laisse tomber sur le canapé.

Elle saute, crie les paroles de la chanson, essuie une goutte de sueur qui perle sur son front. Ses bras et ses jambes tremblent. Elle a l'impression d'exploser. Elle les voit, ceux qu'elle admire tant pour avoir crée leur univers avec leurs simples capacités d'être humains. Eux, pas le fantôme d'une photographie. Elle hurle encore une fois, à s'en briser la voix. Elle les aime, tout simplement. Eux, et la musique.

Les notes d'une guitare sèche. Elle s'enveloppe dans le drap pour échapper à la froideur matinale, fixant Son dos. Il arrête un instant, le temps de lui sourire et de tendre la main pour caresser ses cheveux. Son coeur augmente un peu plus son rythme.

Les souvenirs heureux s'enfilent comme des perles, au fur et à mesure que les chansons résonnent dans sa tête. Plus les secondes passent, plus son sourire s'agrandit.

Les images s'étiolent peu à peu, ne laissant plus que les notes et la voix des chanteurs, douces ou hurlantes. Tour à tour, elle se calme, elle s'énerve, elle se sent mélancolique, triste ou joyeuse.

Elle a l'impression de goûter le piment de la vie du bout de la langue.

Elle a l'impression d'être heureuse.

A voix haute, elle réplique à son propre cynisme.

« Le bonheur existe. Il s'injecte à coups de gammes. »

MUCC - Chain ring